Selon Reporters Sans Frontières (RSF), « la situation de celles et ceux qui tentent de produire des informations est difficile, voire critique » et « la décennie à venir sera décisive pour l’avenir du journalisme sur le continent ».
En publiant son Rapport 2020 sur la liberté de la presse, RSF note que celle-ci reste très fragile en Afrique subsaharienne, soulignant que la chute de certains dirigeants et de certains régimes ces dernières années « comme en Angola (106e, + 3), en Éthiopie (99e, + 11), en Gambie (87e + 5), en République démocratique du Congo (150e, + 4), au Soudan (159e, + 16) ou au Zimbabwe (126e + 1) a permis de desserrer un peu l’étau sur les journalistes dans ces pays ».
RSF note, cependant, que les changements profonds, seuls à même de favoriser l’essor d’un journalisme de qualité, libre et indépendant, sont encore trop rares. Pire, certains pays comme la Tanzanie (124e, - 6) ou le Bénin (113e, - 17) connaissent des reculs très importants.
« Arrestations et détentions arbitraires de longue durée sont en recrudescence sur le continent, à l’instar des attaques, notamment en ligne, et de nouvelles lois répressives qui, au nom de la lutte contre la désinformation ou de la cybercriminalité, peuvent être utilisées pour restreindre abusivement la liberté d’information », alerte l’ONG internationale qui défend la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes..
Africa Check a dressé ce tableau des pays africains au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF. Comme l'an dernier, la Namibie et le Cap-Vert affichent les meilleurs scores à l'échelle continentale.
Le Sénégal, qui gagne deux places à l'échelle mondiale, intègre le cercle très restreint des pays africains où la situation de la liberté est « plutôt bonne ».
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