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Non, ces images ne montrent pas la persécution des Ouighours en Chine

La situation des Ouïghours en Chine est au cœur de l’actualité sur internet et sur les réseaux sociaux depuis quelques temps. Les Ouïghours sont une communauté musulmane minoritaire vivant principalement au nord-ouest de la Chine et en Asie-centrale.

Et nombreux sont les médias et organisations internationales qui dénoncent le mauvais traitement qui leur est infligé par les autorités chinoises, accusées de les détenir contre leur gré dans des camps de concentration.

Justement, cela suscite la publication de messages d’indignation et de sensibilisation sur Facebook, où des internautes partagent souvent des images dont certaines n’ont rien à voir avec la situation des Ouïghours.

C’est le cas de cette publication (en Espagnol) laissant voir une série de photos censées montrer « une campagne d'oppression et de torture » perpétrée par la Chine sur des Ouïghours. Le post a été repris par d’autres internautes.

En réalité, ces images ont été sorties de leur contexte.


Une séance d’exhibition


Une recherche d’image inversée indique que les images datent au moins d’octobre 2004.

L’objectif des clichés était de mettre à nu, par le biais d’une illustration ou séance d’exhibition, des scènes de torture subies par des adeptes du mouvement spirituel chinois Falun Dafa ou Falun Gong, qui auraient été torturés dans le passé par le régime chinois.

L’article du site Minghui.org, centre d’échange d’informations sur la persécution, explique que les exposants veulent illustrer des scènes de torture qui se sont déroulées dans le centre de torture THE WEIFANG CITY LABOR CAMP, dans la province du Shandong en Chine, depuis 1999.

De nombreuses techniques de torture sont utilisées lors de l’exhibition, à titre illustratif. Certains sont supposés être électrocutés avec des matraques électriques à haute tension. D’autres frappés avec des barres de métal, des bâtons en bois, des pieds de table, des lattes de lit et des ceintures en cuir, parfois même sur les parties intimes.

Azil Momar LO (14-10-2019)

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