EN BREF - Cette image est une capture d'écran d’une vidéo du groupe islamiste nigérian Boko Haram obtenue par l'Agence France-Presse en mai 2014. Elle montre les filles de Chibok, du nom des lycéennes qui avaient été enlevées dans un lycée public à Chibok, dans le nord-est du Nigéria, par des hommes de Boko Haram.
Le 21 mai 2024, l'armée nigériane a déclaré avoir apporté son secours à des centaines d'otages retenus en captivité par des personnes appartenant au groupe islamiste Boko Haram, au cours d'une opération militaire d'une journée dans la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigéria.
« Les 350 otages étaient détenus dans la forêt de Sambisa, un repaire du groupe extrémiste qui a lancé une insurrection en 2009 », a déclaré le général de division Ken Chigbu, un officier supérieur de l'armée nigériane.
C’est dans ce contexte que, le 22 mai 2024, la page Facebook Sauvé Faso a fait une publication sur cette opération de l’armée nigériane. La publication est illustrée d’une image sur laquelle on voit plusieurs femmes voilées, assises à même le sol.
Image des « lycéennes de Chibok » issue d’une vidéo prise en 2014 par Boko Haram
La recherche inversée d’images que nous avons faite en utilisant le logiciel TinEye, nous a permis de retrouver cette image dans la banque d’images en ligne de l’Agence France-Presse (AFP). Selon les résultats de la recherche, l’image a été prise le 12 mai 2014.
« Une capture d'écran prise le 12 mai 2014 à partir d'une vidéo du groupe extrémiste islamiste nigérian Boko Haram obtenue par l'AFP montre des filles portant un hijab complet et priant dans une zone rurale inconnue. (...) », peut-on lire sur la légende sous l’image.
Le 14 avril 2014, 276 lycéennes ont été enlevées dans la ville de Chibok, dans le nord-est du Nigéria, par des hommes de Boko Haram.
D’après la BBC, « cinquante-sept d’entre elles s’enfuient peu après. Puis, entre 2016 et 2018, 108 autres personnes ont été secourues par l’armée ou libérées grâce à des négociations ». En avril 2024, des dizaines d’entre elles étaient toujours portées disparues.
Article édité par Dieynaba Thiombane et Valdez Onanina.
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