Au lendemain du décès de deux détenus au sein de la prison centrale de Rebeuss à Dakar, le 27 août 2019, une publication sur Facebook montre deux photos de personnes présentées comme des détenus sénégalais.
« (...) C'est très triste et déplorable d'imaginer les conditions lamentables auxquelles sont confrontés les détenus sénégalais (…) Comment peut-on imaginer avec cette chaleur mettre des gens les uns sur les autres, parfois torse nu ? », lit-on sur la publication qui date du 28 août 2019.
La première photo a été prise en Côte d'Ivoire
La première image a été prise en Côte d'Ivoire le 9 avril 2011 par Rebecca Blackwell (The Associated Press).
Elle est tirée d'une série de photographies relatant des événements liés à la crise post-électorale ivoirienne de 2011 et a été présentée au séminaire sur le photojournalisme d’Atlanta qui promeut les normes les plus élevées en matière de photojournalisme par le biais d’une conférence éducative annuelle et d’un concours de photographie jugés par des photographes et des rédacteurs en exercice.
La photo est légendée comme suit : « Des hommes détenus pour des raisons inconnues par des soldats fidèles à Alassane Ouattara réagissent alors qu'ils sont assis dans une station d'essence en attendant d'être interrogés, dans une base d'opérations des forces républicaines, à la périphérie d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le samedi 9 avril 2011 ».
La seconde photo a été prise au Malawi
Elle a été prise, en juin 2005, par le photojournaliste sud-africain João Silva, pour le New York Times, dans le cadre d’une série de reportages sur les prisons au Malawi. Elle a été faite à la prison de Maula, à Blantyre une ville du sud du Malawi.
Dans un entretien accordé à l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, João Silva, qui est photographe de guerre, raconte qu’il a pris cette photo lors d'une visite de deux jours dans cette prison où, explique-t-il, « les détenus passent 14 heures chaque jour dans des cellules pouvant contenir 100 à 150 personnes ».
La photo de João Silva est archivée sur le site internet du New York Times.
– Azil Momar Lô (31.08.2019)
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